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Mere-enfant
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[6] Commentaires des visiteurs du site
Dédé LACOUX
Jeudi 5 Mars 2015 11:42
Mon premier essai en peinture...
Pas le plus réussi, mais c'est celui qui me rappelle tant de souvenirs...
La petite porte de notre maisonnette, cette rue où on aperçoit après la petite maison à gauche, le "réduit" du marchand de zlabias, de macroutes et de beignets...
Les jolies montagnes... Très naïf, mais je l'aime beaucoup!
mostafa afiri
Samedi 14 Mars 2015 5:20
Bravo;je tient à vous féliciter pour votre magnifique travail..
Dédé LACOUX
Lundi 23 Mars 2015 17:20
Merci beaucoup, même s'il ne s'agit que d'une première
"barbouille", c'est celle que je regarde souvent car il me rappelle ma petite enfance...
Administrateur
Jeudi 16 Avril 2015 11:05
( J'aime ce texte qui m'a été envoyé )

Nostalgie, Pas de l'Algérie française, mais de l'Algérie tout simplement.

Dès qu'il s'agit de débattre, écrire ou critiquer l'Algérie, l'immigration, la religion musulmane, les mosquées, le FN, les communistes, les socialistes, De Gaulle et j'en passe, nous sommes gratifiés de l'étiquette « nostalgiques de l'Algérie française » ! Pourquoi pas ? Sinon que c'est faux, totalement faux. Toute ma génération est nostalgique, c'est vrai, mais de l'Algérie tout simplement. Nostalgique d'avoir dû quitter un pays où nos aïeux avaient découvert des raisons d'espérer après la misère d'où ils venaient. L'Algérie de notre enfance, de notre jeunesse, des jours heureux et malheureux, des rires et des pleurs, des plages, des paysages, de la mer, du soleil, du travail, des odeurs, de l'ambiance.

« Surtout n'y retourne pas, c'est devenu un ghetto de pauvres, d'une tristesse et d'une saleté inqualifiables »

Il y a une vingtaine d'années un ami, Abderrahmane Boubekeur, décédé en 1999, qui fut goal de l'AS Monaco avant de rejoindre l'Algérie en 1958 et devenir le portier de l'équipe de football algérienne, alors que j'exprimais le désir de revoir le Bab-el-Oued de ma jeunesse, m'avait répondu :
« Surtout n'y retourne pas, moi quand j'y vais, je pleure. Je pleure sur la joie, les rires que j'ai connu dans ce quartier avec mes amis sportifs, de ma jeunesse et qui est devenu aujourd'hui un ghetto de pauvres, d'une tristesse et d'une saleté inqualifiables. »
Parmi ceux de ma génération que j'ai le plaisir de rencontrer, je n'en connais pas un seul qui souhaiterait « retourner » vivre en Algérie, dans l'Algérie d'aujourd'hui. Dans l'Algérie que Kamel Daoud décrit comme une « poubelle ». Dans l'Algérie (lire El Watan du 11 avril) qui décrit le Lac de Réghaïa, ce joyau de la nature à seulement 30 kms d'Alger, comme un paradis puant, un marécage aux odeurs pestilentielles, des marais aux eaux verdâtres où il est nécessaire de se boucher le nez pour l'approcher. Pas de l'Algérie que ses propres enfants quittent par centaines de milliers pour rejoindre l'ex pays colonisateur. Pas de l'Algérie dont les oligarques, ministres, dirigeants et tous ceux qui possèdent la richesse, investissent en France et dans la région parisienne (voir le livre récent « Paris/ Alger » de Christophe Dubois et Marie-Christine Tabet). Alors que le fruit de notre labeur, de notre travail, nous l'investissions dans « notre pays ». Oui, nous sommes nostalgiques de nos souvenirs des lieux disparus, mais nous sommes fiers de l'accueil qui est réservé par les Algériens aux « Pieds-Noirs » en voyages mémoriels et touristiques sur la terre où ils sont nés, dans les villes et villages où ils ont vécu, qui prouvent que l'œuvre que nous avons réalisée et que les liens tissés avec nos prédécesseurs berbères étaient bien loin de cette colonisation barbare que l'on veut enseigner aux Français.

Notre nostalgie est celle reconnue par Boualem Sensal (2002) :

« En un siècle, à force de bras, les colons ont, d'un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul l'amour pouvait oser pareil défi. Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous qui sommes ses enfants. »
Dédé LACOUX
Dimanche 19 Avril 2015 12:28
Merci Jean-Bernard pour ce texte que nous partageons!
Et au travers de nos rencontres avec ceux que nous n'arrivons pas, comme le voudrez certains, à haïr, mais encore à estimer pour nos communes valeurs,c'est toujours des échanges chaleureux, amicaux et bien sûr...nostalgiques...
jmarc sans
Lundi 20 Juillet 2015 14:53
Je souscris entièrement à ce que dit Jean bernard.On n'a jamais assez répété que de ces terres insalubres, on en a fait un pays,un pays superbe qui chaque jour nous échapppait un peu plus.Ce fut là notre plus grande gloire .Le monde évoluait peut-être trop vite pour nous sur cette terre bénie des dieux.Tout ceci fait partie de l'histoire, une histoire tragique pourtoutes les communautés.Je suis toujours effaré de voir le peu d'efforts que les autorités font pour sauver le patrimoine de ce pays en dépit du travail énorme fourni par des gens de bonne volonté qui se battent comme de beaux diables pour préserver les merveilles architecturales cachées de la Casbah par exemple.Les Algériens (et nous qui avons vécu sur ces terres) méritions bien c'est le moins qu'on puisse dire.
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