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Notre village − 183/185
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[11] Commentaires des visiteurs du site
Hubert SAINT-JEVIN
Vendredi 23 Février 2007 18:18
Que de merveilleux souvenirs de ce Ménerville. Comme je l'ai aimé et oh combien il me manque, il nous manque à nous tous, Ménervillois, ce si beau village. Je me revois, sur la terrasse de ma petite ferme, à regarder chaque maisons,HLM et ce petit train qui passé en sifflant. Et les jours de fêtes d'entendre la musique qui s'élevait de la place. Je revois les lâchés de ballons multicolores qui s'élevaient dans le ciel, son feu d'artifice et les clameurs d'un village qui dansait et fêtait la vie.
Hubert Saint-Jevin
Jeudi 22 Décembre 2011 18:54
Mon village a perdu cette Âme qu'il avait.
Que nous reste-il de lui? Que reste-il de l'esprit qui régnait jadis?
Le temps passe, le village est devenu ville emportant avec lui les senteurs d'un temps passé.
Djillali B.
Samedi 24 Décembre 2011 5:12
Dans mon enfance, il m’arrivait souvent d’aller avec des amis jouer à Sidi Fredj sur les hauteurs de Ménerville .Ma mémoire d’adulte garda, en elle, longtemps, précieusement l’image magnifiée d’un lieu que mon esprit d’enfant trouvait extraordinaire, hors du commun. Je fus pourtant très déçu plus tard quand, lors d’une visite sur les lieux, le site m’apparut dans sa brutale banalité .Les lieux n’avaient pourtant pas changé du tout. Il se trouvait seulement, que mes yeux d’adulte n’arrivaient plus à percevoir les mêmes choses que mes yeux d’enfants. Peut être n’étais-je plus capable de voir le « Merveilleux» en toutes chose .En un mot j’avais changé. Je n’arrivais plus à détecter les senteurs d’antan, à voir , à goûter les mêmes tons et les mêmes couleurs .J’avais perdu surtout mes repères et par là toutes mes sensations car le lieu ne m’inspirait plus et "le temps passant", son âme ne me parlait plus le même langage. Nous avons tendance à sublimer des endroits, des villages, des villes dont notre esprit d’enfant a gardé une image figée immuable comme un instantané magnifique d’un moment heureux que notre vie d’enfant identifie à ses joyeux états d’âme. Menerville n’est pas Sidi Fredj, elle a bien changé, elle, et même moi qui arpente ses rues très souvent ne la reconnais plus, surtout depuis que le séisme de cette fatidique année emporta et ma maison paternelle et ma mémoire d’enfant. Bonnes fêtes de fin d’année à tous.
gg
Samedi 24 Décembre 2011 13:41
cher dillali B,pour ce que tu écris les agences de notation devraient de présenter comme Djillali A.
Mais sans plaisanter,il est vrai qu'avec le recul des années on voit les choses différemment.
Hubert Saint-Jevin
Samedi 24 Décembre 2011 19:52
C’est probablement exact ce que vous dites Djillali. Les yeux d’enfants perçoivent des choses que les adultes ne discernes plus ou peut être en attachent-il moins d'intérêt.
Pour ma part, n’étant plus jamais retourné dans mon village natal, je n’en ai gardé que le sublime et ce malgré des plaies physiques et morales
Mon village, c’est un peu comme mon premier amour, on ne l’oubli pas. Il reste à jamais dans le cœur.
Il faudrait, plus souvent, que le monde des adultes fasse un petit retour sur ce qu’ils étaient dans leur prime jeunesse.

Bonnes fêtes à tous
marie-jo
Dimanche 25 Décembre 2011 17:50
quel dommage Hubert qu'on n'entende pas les sanglots longs des violons etc...

tu es le premier à ne pas répondre à tes amis d'autrefois
trop de nostalgie sans doute ,mais tu n'es pas le seul...
il y a tellement de serments d'amitié partis aux oubliettes
il y a tellement de larmes de crocodiles versées
il y a en effet tellement de choses que le monde des"adultes" devrait faire (c'est toi qui le dit!!)
mais à l'arrivée il reste quoi au juste?

Des messages sucrés jusqu'à l'ecoeurement.

Bonne fete à toi
Hubert
Lundi 26 Décembre 2011 14:16

Oui Marie-Jo, les sanglots longs… comme tu dis, désolent certain cœur.
Depuis plus d’un an, j’ai accompagné une amie d’enfance qui m’était très chère et ce jusqu'à son dernier souffle. Cette amie est partie au mois d’août dernier, emportant avec elle nos secrets et souvenirs de jeunesse.
Je ne t’en dirais pas plus, si ce n’est que nous nous sommes retrouvés plus de 40 ans après.
Les tresses de sa jeunesse avaient disparu mais son doux visage n’avait pas changé, et ce même si la maladie avait emporté ses jolis cheveux.
Mon amie d’enfance m’a donné une grande leçon de vie et de courage. Alors les commentaires sur les serments d’amitiés, partis aux oubliettes…

Mon village, c’est fini. Il est mort en 1962.
Mes amis de village le resteront et ce même si je n’ai pas eu le cœur à répondre à certains d’entre eux.

marie_Jo
Mardi 27 Décembre 2011 11:58
mon cher Hubert

je compatis sincèrement à ta douleur ,ayant moi même eu la peine de perdre cette année mon cousin Jean-Louis,emporté par la maladie ,encore jeune et beau et père de trois filles.

je connais un peu ta sensibilité et je sais que tu as initié certaines initiatives inoubliables comme cette fête au village. Elle en a drainé' du monde cette fête:des conteurs ,des chanteurs des musiciens ,des informaticiens ,des danseurs de rock,une hirondelle à la voix d'or ,une grande psychologue du sud ouest et même un inspecteur du Trésor!
mais toutes les fêtes ont une fin..

ensuite tu t'es tourné vers la vieille garde ,en lui demandant de te raconter ton village :la vieille garde est restée silencieuse;à cause de l'outil informatique?ou parce qu'elle n'en avait pas envie?ça les regarde après tout mais je l'ai regretté comme toi.

Il y a des jours ou notre administrateur doit se faire un peu de souci de voir que la rubrique la plus vivante est en fait celle des avis de décès!

je pense à cette fille que je ne connais pas ,Michèle Cholbi,arrivée sur le site récemment avec des photos et un peu d'espoir.Pas de réponse pour elle.Elle a peut être pensé qu'elle était dans un village fantôme ,ou peuplé d'amnésiques...dommage pour Michèle.
Moi méme à la veille du rassemblement de cette année ,j'ai osé un petit rappel mais rien,nada,walou.j’étais sur la planète du Petit Prince:pas un blaireau à l'horizon et encore moins un renard...
Pourtant c'est bien les rassemblements :on est là pour de vrai,on se voit,on s'embrasse ,on mange ,on boit,on rit ,les anecdotes circulent et on rencontre même des nouvelles têtes;moi même j'y retrouve quelques filles super sympas et en plus elles ont la bonne idée de rester jolies!
on parles des mêmes endroits ,des mêmes rues ,des mêmes écoles ,c'est bien.
Alors ,avec le Tonton Claude ,avec qui tu veux et même avec tes petits ballons ,tu devrais venir plus souvent. tiens,j'ai juste un regret:ne pas dire à Dommergues ce que je pensais de son cachot!!

Bien sur ,il reste sur le site quelques moments de grâce:la poésie de Djillali,la sagesse d'Ahmed et l'enthousiasme de Joel.Tant qu'il y a Joel ,il y a de l'espoir et cet homme là ne nous mène pas en bateau.

donc ,on t'attend ,comme tu es...
juste un dernier truc: j'insiste pas trop de sucreries.
et sinon ,bonnes fêtes a ceux que j'aime.et pour les autres aussi.
Djillali B.
Mercredi 28 Décembre 2011 7:38
Les Sanglots longs des violons ont pu ne plus avoir pour vocation à blesser quiconque depuis mai 1945 et C. TRENET plus tard. Au contraire, Ils bercent nos cœurs d’une langueur chaleureuse, conviviale, amicale et sont synonymes « de messages d’espoir » ,
Moi aussi je n’aime pas les loukoums gluants qui collent malencontreusement aux dents mais je ne peux m’empêcher de vous remercier .Bonne année à vous, MADAME et à tous ceux qui nous lisent.
Djillali B.
marie jo
Vendredi 30 Décembre 2011 20:15
les sanglots longs ont bien evidemment marqué le débarquement en Normandie en juin 44 mais ,à ma connaissance, ils n'ont jamais eu pour vocation de blesser qui que ce soit..

si ce n'est que pour Verlaine les sanglots longs blessent son coeur
tandis que pour Trenet les sanglos longs bercent son coeur
aujourd'hui on dirait que Trenet a "samplé" Verlaine et apres lui un certain Serge Gainsbourg.

à l'arrivée tout le monde se souvient des jours anciens et pleure...



vive la poesie !comme la musique ,elle nous sauve d'a peu près tout!et merci à vous pour ces gentils voeux Djillali.B
Djillali B.
Dimanche 1 Janvier 2012 9:41
Monsieur, Monsieur, mon camarade de classe Lyes a oublié son cahier à la cantine. »
- Dépose-le sur mon bureau, nous le lui remettrons cet après-midi. »
-Pardon monsieur, il vient juste de sortir, je vais le lui apporter, d’accord ? »
- Mais il habite loin de chez toi ma fille, tu ferais un trop grand détour. Laisse, il l’aura tout à l’heure à son retour. »
-Monsieur, nous avons un devoir surveillé, il en a peut être besoin pour réviser ses leçons monsieur. » Devant mon air dubitatif, la fillette trépignait d’impatience et sautillait sur place : « S’il vous plait monsieur, s’il vous plait, s’il vous plait, je peux y aller ? » Ajouta-t-elle d’un air si suppliant que Je finis par céder.
-Bien sur ma fille vas-y. » et la petite ravie de rendre service à son petit camarade détala en coup de vent. Je la regardais partir et j’admirais en elle cet esprit de camaraderie unique dont les liens désintéressés ne sont jamais aussi forts que lorsqu’ils sont tissés dans les milieux scolaires et avec cette spontanéité remarquable qui caractérise les bambins.
Une poignée de minutes plus tard, le gardien vint me prévenir qu’une petite fille pleurait devant le portail de l’école. C’était la petite de tout à l’heure. Je lui demandais la raison de son chagrin .Elle m’expliqua laborieusement qu’elle n’avait pas trouvé son camarade et, le cahier à la main, elle ajouta « il va avoir une mauvaise note monsieur et ce sera de ma faute » puis elle fondit encore en larmes. Des sanglots violents hachuraient le rythme de sa poitrine. Elle pleurait, les larmes coulaient à flots sur ses joues .Elle essuyait du revers de la main son mignon petit nez qui commençait à rougir, reniflait par à coup, et je restai là immobile presque désarmé devant ce chagrin juvénile et sincère. La situation se débloqua pourtant très vite par l’arrivée du camarade qui revint chercher son cahier. Elle courut vers lui et lui dit : « Voilà ton cahier, tu l’as oublié à la cantine. » Il le lui prit des mains et, sans la regarder ,sans même la remercier, le jeune écervelé s’en alla dans la direction opposée, ignorant totalement qu’à un petit moment , sa petite étourderie fut sans qu’il en soit conscient, la cause d’un désarroi et d’une peine réelle. Elle ne lui demanda pourtant rien .Elle le regarda juste partir et le visage souriant tout à son bonheur et à sa bonne humeur retrouvée, elle rentra chez-elle avec au coin de l’œil une petite lueur énigmatique et malicieuse que je trouvais magnifique. Je trouve magnifique aussi le métier formidable qui me permettait de vivre de tels moments. Merci petite fille, merci pour la leçon.
Ps : Pour l’anecdote, la petite fille a onze ans, elle s’appelle Aïda. A une autre époque, et peut être ailleurs, elle aurait pu s’appeler Marie Jo n’est ce pas Jean Bernard ?
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